Bruxelles a rappelé fermement mercredi aux États membres de l’UE leur engagement à ne pas lancer leurs “propres procédures d’achat” de vaccins anti-Covid, et les a enjoints à rendre compte de façon régulière et précise du nombre de personnes vaccinées.
Alors que les Vingt-Sept avaient mandaté en juin 2020 la Commission européenne pour négocier en leur nom des précommandes de vaccins, des protocoles d’accord distincts signés par l’Allemagne et un appel de fourniture de vaccins de Chypre à Israël ont suscité la controverse.
“Saper une approche européenne”
“Je comprends les pressions au niveau national et l’angoisse de vos citoyens (…) mais conclure des accords parallèles ne fera que saper une approche européenne qui a porté ses fruits”, a-t-elle ajouté.
L’UE a déjà signé six contrats avec des laboratoires pour des commandes de vaccins, et poursuit ses discussions avec l’américain Novavax et le franco-autrichien Valneva. L’Europe pourrait obtenir jusqu’à 2,5 milliards de doses.
Berlin a cependant directement conclu des protocoles d’accord “nationaux” auprès du duo germano-américain Pfizer-BioNTech et de l’allemand CureVac, selon le ministère allemand de la Santé. Mais d’après l’eurodéputé allemand Peter Liese (PPE), ces options ne seront pas activées: “Le débat est clos. Le vaccin potentiel BioNTech/Pfizer était mal aimé cet été, avec une logistique compliquée, peu d’Êtats en voulaient”, a-t-il expliqué mercredi.
Communiquer les chiffres de la vaccination
“L’Allemagne en voulait alors davantage” et a conclu ces protocoles d’accord mais “personne ne pense aujourd’hui à commander des doses supplémentaires alors que l’UE en obtiendra 600 millions” via ses contrats, a-t-il expliqué devant des journalistes.
Stella Kyriakides a également demandé aux États membres de transmettre leurs chiffres de vaccination “au moins deux fois par semaine” à la plateforme de surveillance de la vaccination (TESSy) du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Concernant les seringues et aiguilles appropriées, Mme Kyriakides a encouragé les États à obtenir le matériel dont ils ont besoin via une procédure d’achats conjoints engagée par l’UE, qui leur permet de passer “immédiatement” commande.